La diversité dans l’Église – avec Samuel Dansokho
Samuel Vauvert Dansokho
- Église Unie
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Dans le cadre de la série Ma parole, Samuel nous explique que la diversité est une réalité qui nous touche tous et toutes.
Une personne ne peut pas se résumer à un seul facteur. Nos origines, notre genre, notre orientation, nos affiliations politiques et notre apparence sont des éléments qui complètent l’ensemble de notre identité. Pouvoir considérer toutes ces facettes nous permet de nous reconnaître comme des enfants de Dieu.
Samuel nous présente toutes les choses qui sont les prolongements de ce qui nous constitue.
Transcription:
Table des matières
La diversité dans l’Église
Lorsqu’on parle de l’Église Unie du Canada, l’ouverture à la diversité, c’est quelque chose qui vient naturellement à l’esprit et à juste raison, parce que la diversité était une des choses pour lesquelles l’Église Unie du Canada s’est distinguée de la plupart des autres Églises.
Comment définir la diversité ?
Qu’est-ce qu’on entend par diversité ? C’est vraiment quelque chose de très, très complexe. Et je pense que pour saisir cette notion de diversité, il est utile de savoir ce que c’est que des identités, en commençant par moi, et j’espère que cela vous inspirera.
Lorsqu’on me voit, il y a certains caractères qui sortent aux yeux. Je suis d’origine africaine. J’ai un certain accent. Je parle une certaine langue. Je la parle bien ou je la parle mal, je fais des fautes. Je souris ou bien je ne souris pas. J’ai de la barbe.
Alors toutes ces choses-là sont des prolongements de ce qui me constitue. Ce sont des éléments séparés, mais on ne peut pas les séparer les unes des autres entièrement.
Et c’est cela qui fait la beauté, que plusieurs identités, que ce soit mon sexe, que ce soit mon genre, que ce soit ma culture, que ce soit mon aisance financière ou tout, ces différentes identités sont importantes et on ne peut pas les ignorer.
Respecter les différentes identités
Et c’est pour cela que pour l’Église Unie du Canada, lorsqu’on parle de diversité, on ne peut pas ne pas parler des identités et on ne peut pas ne pas justement respecter les identités de tout un chacun.
Ce qui amène à des prises de position qui sont quelquefois controversées, mais qui font que l’Église du Canada, par exemple, est ouverte autant que possible à ce qu’on appelle l’inclusion, l’inclusion de tout un chacun, quelle que soit son identité ou quelles que sont ses identités.
Vous pouvez penser tout de suite, par exemple, aux gais, à la diversité sexuelle ou bien à l’orientation sexuelle, et vous avez raison dans un sens, mais vous n’êtes pas simplement que votre sexe.
Et bien sûr, les gens sont focalisés sur cela et ça crée beaucoup, beaucoup, beaucoup de tensions et de discussions. C’est important, mais ce n’est pas toute la vie.
Il y a des éléments culturels aussi qui viennent pour compléter ce qui est mon identité.
L’interculturalité
C’est pour cela que depuis quelque temps, on commence à parler de l’interculturalité. C’est un mot bien long, un peu difficile, mais cela veut dire un endroit où on respecte et on valorise toutes les cultures.
On n’a pas à se sentir soit diminué ou méprisé lorsqu’on comprend qu’on a été créé comme on est et qu’en fait chaque être humain a une valeur intrinsèque.
Et je pense que c’est ça l’un des impacts les plus importants pour toutes ces considérations lorsqu’elles ne restent pas simplement théoriques et lorsqu’on les transpose dans la vie de tous les jours.
Ouvrir les portes de l’Église à tout le monde
Les portes de l’Église sont ouvertes à tout le monde et les gens qui viennent sentent la différence.
Il est important d’accepter, d’accueillir les gens pour ce qu’ils sont, pour ce qu’elles sont, quels que soient leurs traits identitaires, quelles que soient leurs orientations, quelle que soit leur culture, quelle que soit la couleur de leur peau, quels que soient leurs désirs d’être à droite, à gauche, de faire partie de tel ou tel parti politique, quelles que soient aussi leurs conditions physiques, parce qu’on oublie de temps en temps, il y a des gens qui ont des handicaps pour certaines parties de leur existence.
Ces gens-là, quelquefois, ont du mal à être intégrés à certains endroits.
L’Église Unie du Canada encourage ces gens, ces églises, non seulement à transformer physiquement l’espace, mais aussi à transformer mentalement et culturellement et psychologiquement l’accueil de toutes sortes de personnes, afin que ce qui importe le plus soit que nous nous reconnaissions comme des enfants de Dieu, tout simplement, d’où que nous venions, qui que nous soyons.