
Pourquoi certains chrétiens ont vraiment peur du yoga?

Stéphane Vermette
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Pour certains le yoga est une forme exercice. Pour d’autres il s’agit d’une pratique spirituelle dangereuse. Comment peut-on s’y retrouver à travers tout ces discours?
Dans cet épisode, Joan et Stéphane se demandent pourquoi les pratiques religieuses issues hors du christianisme sont rejetés. L’association entre le yoga et le satanisme est explorée. Ils expliquent que le yoga est critiqué parce qu’il est surtout pratiqué par les femmes.
Table des matières
Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui explore la foi et la spiritualité une question à la fois. Cette semaine, pourquoi certains chrétiens ont-ils peur du yoga?
Oui, pourquoi bonjour Stéphane, bonjour nos auditrices et auditeurs et personnes non binaires. Bonjour à tout le monde, bonjour Joan.
L’expérience des pratiques orientales
Alors c’est vrai que tu vois Stéphane, je fais un petit coming out là en direct ou presque. Figure-toi que je fais du Qi Gong. Qu’est-ce que c’est?
Parce que bon, dans mon cours, il n’y a que des personnes de plus de 70 ans et on s’étire tous et toutes en faisant des mouvements par-ci, par-là sur de la musique très agaçante.
Et paraît-il que pour certains milieux, il y a un problème avec cette pratique.
Et je suis assez d’accord, parce que figure-toi que ma prof de Qi Gong l’autre fois, elle a dit que je devais placer mes bras et mes aisselles de façon à ne pas écraser les deux poussins qui se trouvent là-dessous.
Alors là, ils ont raison, les détracteurs du Qi Gong et du yoga. C’est quand même pas du tout vegan, tout ça.
Oh là là ! Oh là là !
Mais ce qui m’amène quand même à réfléchir un petit peu.
En fait, dans toute pratique, il y a un système de pensée, il y a des croyances.
Et moi, je suis assez dubitative aussi, des fois, sur certains discours que j’entends dans mon cours de Qi Gong. Alors, je me dis, finalement, ce qui est important, c’est de pouvoir en discuter.
Et toi, du coup, quelle est ton expérience avec le yoga, le Qi Gong, toutes ces gymnastiques douces?
Parler de yoga sur les médias sociaux
Personnellement, je ne suis pas un adepte. Je n’ai jamais… Non. Peut-être un jour. Je n’ai pas encore 70 ans. Peut-être un jour.
Oui. Alors, attention à tes poussins. Attention à tes poussins.
Oui, j’y ferai attention. C’est une drôle de relation parce que… tiens, je vais te conter une anecdote. C’est à mon tour aujourd’hui.
Je fais des vidéos sur TikTok et quelqu’un m’a posé la question, qu’est-ce que les chrétiens doivent penser du yoga? Et moi, ce n’était pas nécessairement sur mon radar qu’il y avait un problème.
Alors j’ai dit, bon, oui, c’est bon, ça peut améliorer la santé. Je parlais de méditation, c’est quand même une pratique très ancienne pour le christianisme.
Et j’ai dit, c’est peut-être une manière de s’ouvrir d’une manière différente à Dieu.
Et tu ne peux pas savoir l’avalanche de commentaires que j’ai reçus pour cette courte vidéo d’à peine 30 secondes.
On m’a traité d’antichrist, de promouvoir des pratiques satanistes, d’idolâtrer.
Ça a été une surprise pour moi et j’ai dû aller lire ou m’enseigner pour me dire mais d’où vient ce problème, cette réaction épidermique cette peur d’une pratique quand même assez douce.
Quand le yoga devient satanique
Mais c’est clair que moi, je viens d’un milieu, un milieu plutôt de gauche et progressiste où on m’a toujours élevée avec une super grande tolérance envers tout ce qui est de l’ordre de la médecine un peu qu’on estime non allopathique quoi, c’est-à-dire la médecine douce, les huiles essentielles, les étirements.
Bref, moi je viens d’un milieu qui est naturellement curieux, ces choses-là, et qui n’a pas d’idée trop doctrinal là-dessus.
Et puis c’est vrai qu’en cheminant pendant mes études de théologie, en allant m’intéresser à d’autres Églises, en faisant des camps de jeunes aussi, là j’ai découvert un truc fou.
Figure-toi que Satan lui-même fait du yoga.
Non, non, moi tu vois je croyais que effectivement c’était un truc de personnes de plus de 70 ans, tu vois, qui se promènent avec leur petit tapis de yoga et qui discutent avec leurs copains ou leurs copines. Non, pas du tout, c’est un truc satanique.
Alors, trêve de plaisanteries, néanmoins c’est vrai qu’il y a vraiment des pasteurs pour qui c’est très problématique et je me rappelle d’une fois Il se trouve qu’il y a une maman, parmi mes amis, qui a eu une petite crise d’angoisse parce que sa fille n’arrivait pas à dormir. Ça peut arriver.
Il y a des périodes où les enfants ne dorment pas bien, ils font des grands cauchemars, ils ont des angoisses. C’est dur pour les parents.
Et un peu spontanément, je ne sais pas trop pourquoi, elle a créé un groupe WhatsApp. Elle m’a mise dedans et elle a mis un pasteur, un collègue parisien très connu pour une ligne doctrinale certaine, enfin pas la même que moi en tout cas.
Et elle a dit, est-ce que vous pourriez me dire comment faire pour accompagner mon enfant?
Alors chacun y allait de son petit truc, tu lui chantes un cantique, tu lui dis un passage de la Bible, tu pries avec elle. Et puis moi, alors complètement innocemment, j’ai dit, ah bah sinon moi, avant de me coucher avec les enfants, je fais le yoga des animaux.
Et le yoga des animaux, c’est un truc juste rigolo, t’imites des animaux. Tu fais l’éléphant, tu fais le léopard, tu fais la girafe, tu étires ton cou. C’est une façon de faire des étirements avant de se coucher.
Stéphane, tu ne peux pas savoir, j’avais fait rentrer vraiment quelque chose de contraire à l’évangile dans ce foyer, d’après le pasteur, et ça pouvait possiblement créer des liens avec l’enfer.
Le rejet de tout qui vient du polythéisme
Je suis fasciné de ces liens qui sont faits, peut-être parce que la pratique du yoga est associée à l’hindouisme, une religion polythéiste.
Il y a une plus grande tolérance envers le judaïsme et l’islam parce que, bon, on serait issus du même ancêtre, du même patriarche d’Abraham, on est des religions monothéistes, il y a une espèce de filiation.
Mais dès qu’on rentre dans le polythéiste, alors là, c’est la magie, c’est l’idolâtrie.
On dirait comme un respect à deux vitesses.
Pour les autres religions, vous êtes monothéiste, bon, ça va, polythéiste, alors là, vous êtes des païens, vous brûlez en enfer, c’est tout et n’importe quoi.
Je trouve qu’il y a un peu une hypocrisie là-dedans.
Conserver son sens critique malgré tout
Par contre, là où moi je trouve important d’exercer une vigilance, en tant que pasteur, en tant que théologienne, c’est dès que, alors que je suis censée être dans une activité qui me fait du bien, une activité qui est là pour ma santé, un système de valeurs binaires s’installe.
Et c’est vrai que concernant mon cours de Qi Gong, je repère les mêmes écueils que pour certaines théologies binaires : Le bien, le mal, le pur, l’impur.
Et c’est là que je me dis, bon ben finalement, dans toute pratique, il faut toujours se poser et essayer de comprendre où se loge cette culpabilité qu’on veut toujours nous vendre.
Quelle que soit la pratique de ce qu’on fait, il y a toujours une forme de culpabilité quelque part, qui n’est pas de la responsabilisation, mais qui construit un modèle de pensée binaire dans lequel on finit par être coincé.
Mais lorsqu’on y pense un peu, le christianisme n’est pas si différent.
Lorsqu’on fait un péché, on veut se confesser, on ne se frotte pas les bras, on dit une formulation toute faite, parfois devant un pasteur, un prêtre ou directement Dieu.
Ce poids, ce mal, cette énergie négative est supposée disparaître.
Je crois que le christianisme n’a peut-être pas beaucoup de leçons à faire sur les autres religions, sur les autres mouvements spirituels et de foi par rapport à cette espèce de binarité et parfois de solutions simplistes au problème du mal.
Mais c’est ça, en fait, quel que soit le système de pensée ou de croyance, au bout du bout, ce qu’on veut, c’est aller vers le bien, aller vers la lumière.
Et là, c’est vrai que ce qu’on peut reprocher au yoga, au Qi Gong, à tous ces étirements doux, c’est d’inculquer aux gens que si tu fais le bon mouvement, tu vas aller mieux par toi-même. Et si tu ne le fais pas, tu risques de tomber malade.
Et parfois, dans les discours que j’entends pendant mon cours de Qi Gong, tu vois, j’entends aussi un petit peu de ça, ce n’est pas faux. Il y a une prof remplaçante qui nous a expliqué que si on se masse bien les yeux d’une certaine façon tous les matins, il est possible à terme qu’on n’ait plus besoin de lunettes.
Là, tu retombes dans la Bible. Là, tu es direct dans la Bible, avec le récit de l’aveugle et les gens qui pensent qu’il est aveugle à cause des péchés de ses parents. Tu retombes dans les œuvres.
Enseigner aux personnes à penser pour elles-mêmes
Un autre argument que j’ai entendu est associé à la première lettre aux Corinthiens, chapitre 6, de prendre garde de ce que l’on fait si cela est une occasion de chute pour les faibles.
Ici, on parlait de manger de la nourriture sacrifiée aux idoles.
Mais le lien est fait, si vous faites du yoga ou des pratiques de ce genre, vous, peut-être, êtes capable de discerner ce qui est bien, ce qui est mal, ce qu’il faut prendre, ce qu’il faut laisser aller, mais peut-être que les autres d’entre vous, qui sont plus faibles, vont tomber.
Il y a une espèce de paternalisme, je dirais, nous allons dire aux gens quoi faire parce qu’ils ou elles ou y elles ne sont pas capables de penser par soi-même.
Et c’est vrai qu’à ce niveau-là, je trouve plus intéressant, comme le dit un petit peu, ça aussi, c’est un peu paternaliste, mais tu sais, c’est ce qu’on se disait souvent dans les milieux missionnaires que je fréquentais, où tu apprends, où tu donnes aux gens un poisson, où tu leur enseignes à pêcher, quoi.
Et là, l’idée, ce n’est pas de dire aux gens, arrêtez le yoga, arrêtez le Qi Gong, la preuve, moi, j’en fais, puis je veux continuer à en faire, mais continuer à faire ce que je fais, justement en pleine conscience, en sachant pourquoi je le fais et comment je le fais, et réussir à faire le tri.
Et une fois que tu as enseigné aux gens qu’ils peuvent faire le tri, évidemment ils vont faire le tri aussi dans ce que toi tu racontes, d’un point de vue au niveau de ton commentaire de la Bible, au niveau des pratiques liturgiques et religieuses, et forcément ils vont poser des questions.
Mais ça c’est vraiment très important que chaque personne puisse se sentir capable. Capacité empouvoirée d’interroger les choses, que ce soit le Qi Gong, le yoga ou quand ils vont à l’Église. C’est hyper important.
Le patriarcat derrière la critique du yoga
Parfois, je me demande si cette attitude, ce paternalisme-là, est dû au fait qu’en Amérique du Nord, c’est surtout des femmes qui pratiquent le yoga. Je me demande si c’était des hommes, est-ce qu’on aurait le même discours?
Est-ce qu’on prend pour acquis que les gens ne sont pas capables de faire, comme tu dis, le ménage dans tout ce qu’ils reçoivent, tout ce qu’elles reçoivent?
Parce que c’est des femmes et j’ai remarqué que le clergé qui critique, c’est des hommes.
Les Églises qui ne répondent pas toujours aux besoins spirituels des femmes
Ça, c’est une bonne remarque que tu fais et je te remercie de la soulever. C’est vrai qu’en écoféminisme, ce dont on parle beaucoup, c’est du fait que les femmes sont un peu les garantes du bien-être de la communauté.
Souvent il faut qu’elles apprennent à prendre soin d’elles-mêmes parce qu’elles se sont fatiguées ou épuisées.
Pour les femmes qui ont été amenées à porter des enfants, nos corps sont encore longtemps après fatigués, épuisés, anémiés et on peut être amené à chercher du soutien.
Et c’est là que je m’interroge, si les Églises ne proposent pas de soutien à ces femmes-là, si elles leur disent juste, venez au groupe biblique, venez au culte, si on n’a pas des lieux où on peut un peu se reposer entre sœurs et prendre soin les unes des autres.
Évidemment qu’on va se tourner vers d’autres lieux où on peut prendre soin de care, comme vous dites en Amérique du Nord.
Peut-être au lieu de critiquer le yoga, peut-être que les Églises chrétiennes devraient se questionner sur justement, comme tu as mentionné, qu’est-ce qu’on offre aux gens.
Le besoin d’incarner une spiritualité
Je crois qu’il y a un besoin chez plusieurs de faire l’expérience de sa foi, de sa spiritualité par l’entremise de son corps.
Et je crois que toutes ces années où on intellectualise la foi, on fait des traités de théologie, etc., on s’est éloigné du corps qu’on voit comme source de péché, la chair est faible, tout ce genre d’expression.
Mais je crois qu’il y a quelque chose à dire au sujet de du mouvement, cette volonté d’être capable, je dirais, de connecter avec le divin, de se rapprocher du divin par le mouvement.
Je crois qu’il y a un manque d’offres, si on peut parler d’un langage purement mercantile. Les Églises, peut-être, n’offrent pas ça.
Et lorsqu’ils voient que les personnes vont rechercher cette expérience-là dans d’autres religions, des pratiques associées aux autres religions, le réflexe et de dire non, non, non, non, ce n’est pas nous, vous ne pouvez pas faire ça.
Au lieu de dire, mais qu’est-ce qu’on peut faire, qu’est-ce qu’on peut retrouver dans notre tradition chrétienne? De quoi avez-vous besoin?
Il y en a, il y en a eu tellement à travers l’histoire de la chrétienté, à travers le globe, de ces mouvements, les pèlerinages, ce n’était pas juste aller à la destination finale, il y a tout ce processus de marcher en groupe qu’on dirait que la chrétienté a plus ou moins effacé ou abandonné au cours des dernières années, des derniers siècles.
Vivre sa foi entre femmes
Tu vois, on a fait un truc fabuleux avec le groupe des femmes de la paroisse sous les Platanes, Grafenstaden, l’Église luthérienne en Alsace.
Alors, bon, ça c’est un tout autre sujet, mais les messieurs de la paroisse, tous les ans, ils disent 100% féminin, est-ce que ça veut dire qu’on n’est pas invité au culte.
Et tous les ans, ils disent, nous aussi, on va faire un culte 100% masculin. Et nous, tous les ans, on leur dit, de toute façon, vous ne nous avez pas du tout attendus pour faire ce que vous voulez.
Il y a une année où on a eu une super idée. On a décidé qu’on allait se faire du bien et on a ramené nos chambres fleurs qui sont en fait des sortes de tapis d’accupression avec des petites piques dessus.
Donc, il ne faut pas s’y mettre n’importe comment. Il y a un petit protocole à faire. Tu t’allonges doucement et tout.
On les a ramenés et à tour de rôle, on a pris soin les unes des autres en allongeant l’autre sur le champ de fleurs, en l’aidant à se mettre bien à l’aise avec une lumière tamisée.
Et c’est une expérience tellement merveilleuse, il y en a même qui ont ôté le soutien-gorge pour être à l’aise et on a rigolé parce qu’on a dit on va expliquer ça aux hommes de la communauté qu’on s’est réunis entre femmes et qu’on a ôté les soutiens-gorge.
Et voilà, on a eu tellement de blagues et on s’est juste fait du bien dans une église.
Et parmi les autres choses qu’on a faites ce jour-là, on a aussi fait une étude biblique, on a aussi chanté des cantiques, mais on a réussi à s’apporter un petit peu de bien-être physique les unes aux autres.
Et ça nous a tellement renouvelés. Et ça, c’est quelque chose qu’on ne peut pas toujours faire parce qu’évidemment, il y a des histoires de mixité, de non-mixité, il y a des rapports au corps différents, mais de se laisser ce genre d’options, d’ouvrir des choses.
Et puis, quand je vais en Afrique au culte aussi, le corps qui s’exprime, bien sûr. Alors, on dirait que c’est un cliché, mais en fait, ce n’est pas un cliché, c’est un besoin humain.
Voilà, il y a plein de petites choses comme ça par lesquelles on peut commencer.
Ne pas imposer son choix aux autres
Et puis, finalement, si les gens, ils ont envie de faire aussi du yoga, qu’ils fassent du yoga.
Ça ne nous enlève rien du tout, juste. Et là, j’y tiens vraiment avec le même esprit critique que tout, parce que dans la Bible c’est écrit que tout est permis mais tout n’est pas nécessaire.
Et c’est vrai, on n’est pas obligé de croire qu’on a de l’énergie impure.
Finalement, c’est une certaine dévalorisation, je trouve, de la créature merveilleuse que nous sommes. On n’a pas d’énergie impure en nous, ce n’est pas vrai.
On est entièrement créé par Dieu, on est une créature merveilleuse et ma théologie inclusive, et c’est la tienne aussi, progressiste, fait que je ne peux pas adhérer à certains discours.
Mais le tri se fait partout dans l’Église, hors de l’Église. Il ne s’agit pas de penser que parce que c’est fait à l’Église c’est pur, parce que c’est fait ailleurs c’est impur.
Accepter les préférences des autres
Je pense que tu touches à quelque chose de très important. Chacun trouve ce qu’il a de besoin.
Moi, très honnêtement, la danse liturgique, ça ne me branche pas. Ça ne me fait rien. Je peux voir la performance physique des personnes, le travail qui est mis.
Je me souviens lorsque j’étais interne avant de devenir officiellement pasteur, il y avait un groupe qui avait fait une danse liturgique un dimanche.
Moi, j’étais responsable de la musique et je me suis dit, bon, je vais me cacher la face, comme ça, on ne verra pas que, pas que je désapprouve, mais que je m’en fous.
J’arrête la musique et je me retourne et j’ai vu des gens en pleurs devant ce qu’ils ont vu et là ça m’a allumé et je me suis dit qui suis-je pour dire ça c’est une bonne pratique d’Église ça ce n’est pas une bonne pratique d’Église.
Il y a eu un moment qui a vraiment touché certaines personnes qui peut-être a été un moment de foi intense et là je vais dire non ce n’est pas bon parce que moi je n’aime pas ça parce que ça moi ça me ne rejoint pas c’est l’anathème absolu surtout je pense qu’il y a un peu un côté d’une arrogance de ces gens-là qui veulent déterminer les bonnes pratiques chrétiennes de toutes les autres pratiques.
Par exemple, si on dit que Dieu est dans l’ensemble de la création, qu’il se retrouve dans tous les recoins de la création, comme l’a dit une des déclarations de foi de l’Église Unie du Canada, d’être en méditation, d’essayer d’être un avec l’univers?
Est-ce qu’on essaie d’être un avec Dieu? Est-ce qu’on essaie de rejoindre ce Dieu qui se trouve dans tout ce qui est animé, inanimé?
Pour certaines personnes, on dit bon, c’est complètement n’importe quoi. Mais pour d’autres personnes, peut-être que ça peut leur ouvrir des pans de théologie, des pans d’expérience de foi insoupçonnés.
Et encore une fois, on veut baliser ça au nom d’une certaine orthodoxie, au lieu de dire, faites vos expériences, vous êtes capables, comme tu dis, d’utiliser du, ce qu’on appelle ici, du gros bon sens, d’être capable de faire la distinction entre le grain et l’ivraie pour être public.
Et si vous avez des questions, on est là pour vous accompagner, mais on vous fait confiance.
Conclusion
C’est tout à fait ça et moi je suis assez d’accord qu’on conclue là-dessus. Si on répond un peu à notre question. Pourquoi certains chrétiens ont-ils peur du yoga ?
Eh bien, peut-être tout simplement parce que personne ne leur a donné confiance en eux. Et à celles et ceux qui veulent essayer le yoga ou à celles et ceux qui veulent essayer l’Église, on vous dit prenez confiance.
On est là pour vous si vous avez des questions. On n’aura pas des réponses, mais on sera d’accord de se les poser avec vous. Puis moi, j’aimerais terminer en disant attention néanmoins aux petits poussins qui se trouvent sous vos aisselles.
Et si vous avez des questions sur ces poussins, n’hésitez pas à nous écrire questiondecroire@gmail.com.
Sérieusement, sur ce sujet, sur tout autre sujet, si vous avez des questions, vous avez des suggestions de thèmes que vous voudriez qu’on en aborde, s’il vous plaît, écrivez-nous.
Peu importe la plateforme sur laquelle vous écoutez, n’oubliez pas d’aimer, de vous abonner, de partager avec les gens autour de vous.
À très bientôt, Johan. J’espère qu’on va continuer à avoir de très bonnes conversations comme ça. À très bientôt Stéphane et merci à chacune, chacun, à tous nos Adelphes pour leur confiance. Au revoir.
